On comprend désormais pourquoi les Africains traversent la mer à la nage pour rejoindre l’Europe, malgré les risques.
Les résultats indiquent que la plupart des jeunes interrogés estiment que leurs gouvernements n’en font pas assez pour lutter contre la corruption. En conséquence, près de 60 % des jeunes envisagent de quitter leur pays dans les cinq prochaines années. PSB Insights a réalisé cette étude en janvier et février, couvrant un large éventail de pays, de l’Afrique du Sud à l’Éthiopie.
On cite l’Amérique du Nord souvent cité comme une destination souhaitée pour l’émigration, suivie par l’Europe occidentale. Les pays comme le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Espagne sont particulièrement mentionnés.
Les jeunes veulent des sanctions plus sévères contre les politiciens corrompus et réclament une interdiction d’exercer des fonctions politiques.
Même si près des deux tiers des jeunes croient encore en la démocratie, environ 60 % soutiennent l’idée d’un gouvernement “d’inspiration africaine”. Certains pensent qu’un système non-démocratique, tel qu’un régime militaire ou de parti unique, pourrait être préférable dans certaines circonstances.
La majorité des jeunes interrogés (72 %) estime que l’influence étrangère pose un problème important pour leur pays. Ils craignent que des entreprises étrangères, notamment dans le secteur minier n’exploitent leurs pays. Pourtant, 82 % des jeunes considèrent l’influence de la Chine comme positive, et 79 % partagent ce sentiment à l’égard des États-Unis.
Les opinions sur la Russie sont également en hausse, surtout au Malawi et en Afrique du Sud, en raison de l’approvisionnement en engrais et céréales russes. L’étude, qu’on a initié en 2020, cherche à donner une voix scientifique à la jeunesse africaine. Selon Nico De Klerk, directeur de la communication de la fondation.
Près de 420 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans vivent en Afrique, dont un tiers est au chômage, et ce chiffre pourrait dépasser 830 millions d’ici 2050.
ETHAN GNOGBO
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE