Comment perd t-on la richesse en action?

2 semaines

« On n’attrape pas un couteau qui tombe. » – Warren Edward Buffett (né en 1930). Homme d’affaires et investisseur américain de 94 ans. Actuellement président et directeur général de Berkshire Hathaway.

Grâce à son succès en matière d’investissement, Buffett est l’un des investisseurs les plus connus au monde.

Cette citation souligne que, si le prix d’une action chute fortement dans un contexte économique favorable. Cela signifie probablement que la baisse n’est pas encore terminée. Tenter d’acheter une telle action au moment précis où elle atteint son point le plus bas demande une grande chance. Et est rarement une stratégie gagnante.

À l’échelle mondiale, au 31 mars 2024, la capitalisation boursière des 100 plus grandes entreprises a atteint un record de 39 871 milliards de dollars. Par rapport à 31 433 milliards de dollars l’année précédente. Malgré une baisse de 3 603 milliards de dollars pendant la période précédente.

Cette augmentation de la capitalisation boursière montre une quasi-doublure du Top 100 au cours des cinq dernières années. Avec un taux de croissance annuel composé de 14 %. Les États-Unis restent le principal moteur de cette croissance, suivis par l’Arabie saoudite et la Chine. Néanmoins, sur la période de 1926 à 2022, les États-Unis ont également connu les pertes boursières les plus importantes.

Cet article, basé sur les données de l’Arizona State University, a pour objectif d’analyser les pires performances boursières du siècle dernier. Et du premier quart de notre ère actuelle. Il vise à répondre aux questions suivantes : (i) Comment sont calculées les pertes de richesse des actionnaires sur le long terme ? (ii) Quelles ont été les 25 pires actions d’entreprises en termes de pertes de richesse des actionnaires (1926-2022) ? (iii) Quels sont les points communs dans ces pertes boursières abyssales et quelles leçons peut-on en tirer ?

Comment sont calculées les pertes de richesse des actionnaires ?

La méthode pour mesurer les pertes de richesse des actionnaires s’articule en trois étapes :

  1. Première étape : Identifier les actions américaines incluses dans la base de données du Center for Research in Security Prices (CRSP) depuis 1926 (ou depuis la première cotation de l’action) jusqu’en 2022 (ou jusqu’à sa radiation de la cote).
  2. Deuxième étape : Mesurer les variations du cours des actions ainsi que les flux de trésorerie vers et depuis les actionnaires, y compris les dividendes, les scissions, les rachats d’actions et les nouvelles émissions d’actions.
  3. Troisième étape : Calculer l’excédent de richesse généré par rapport à un investissement dans des bons du Trésor à un mois sur la même période. Si une entreprise est retirée de la base de données pendant cette période, son rendement est calculé en fonction des produits des fusions ou acquisitions, ainsi que des estimations de toute valeur restante après une radiation pour des raisons négatives.

Cette méthodologie permet d’évaluer les véritables pertes de richesse des actionnaires en tenant compte des divers événements qui peuvent affecter la valeur des actions sur le long terme.

Camus BOMISSO, FRM
Administrateur Indépendant – spécialiste de la gestion des risques et des processus stratégiques

photo: dr

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