Buchi Emecheta, Mariama Bâ… les Africaines et l’imbrication du genre

3 semaines

À travers l’histoire, les femmes ont souvent été confrontées à des défis uniques en raison de leur genre. Et ces expériences varient considérablement en fonction de leur contexte culturel et géographique. La vie de Marguerite Duras en France ou de Mariama Bâ au Sénégal…

Buchi Emecheta

Mais que se passe-t-il lorsque nous examinons ces questions sous un angle africain ? Comment les femmes africaines ont-elles navigué dans des expériences similaires d’injustice et de lutte. Tout en tenant compte des contextes socioculturels distincts du continent ?

Tout comme en France, où les femmes ont longtemps combattu pour des droits fondamentaux tels que l’accès à l’avortement et l’autonomie corporelle. Les femmes en Afrique ont également mené des luttes similaires. Bien que sous des contraintes et des pressions culturelles distinctes. Par exemple, dans de nombreux pays africains, la question de l’avortement reste extrêmement sensible. Et est souvent entourée de tabous religieux et culturels. Dans certaines régions, il reste illégal ou est sévèrement restreint.

Cependant, des mouvements pour les droits des femmes ont émergé à travers le continent, adaptant les luttes féministes à des contextes africains spécifiques. Les activistes africaines ont non seulement combattu pour les droits reproductifs. Mais ont également abordé des questions comme les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages précoces et forcés. Et la violence basée sur le genre, toutes étant des pratiques qui violent l’autonomie corporelle des femmes et limitent leur liberté.

Réécriture de l’Histoire et Réappropriation de la Narration

Tout comme Marguerite Duras a utilisé ses expériences personnelles douloureuses pour façonner sa narration littéraire, de nombreuses femmes écrivaines africaines ont réécrit leurs propres histoires. Souvent en défiant les récits dominants imposés par les colonisateurs ou les structures patriarcales locales. Par exemple, les œuvres de Chimamanda Ngozi Adichie, la sénégalaise Mariama Bâ et la Nigériane Buchi Emecheta remettent en question les normes sociales. Et dénoncent les injustices subies par les femmes, tout en offrant des perspectives profondément enracinées dans leurs contextes culturels.

Ces écrivaines, tout comme Duras, ont souvent été confrontées à des réalités brutales. Et ont dû faire preuve de créativité pour naviguer dans des sociétés qui limitaient leurs choix. L’utilisation de la littérature comme moyen de résistance et de reformulation des expériences vécues montre comment les femmes, qu’elles soient en Afrique ou ailleurs, se réapproprient leurs histoires. Cela pour créer un espace de liberté et de contestation.

 Le Féminisme en Mouvance

Lorsqu’on transpose à l’Afrique, le féminisme devient clair que les luttes des femmes sont universelles tout en étant profondément enracinées dans des réalités locales. Les femmes africaines continuent de naviguer dans des systèmes complexes d’oppression et de résistance. Utilisant souvent l’art et la littérature pour exprimer leurs expériences et revendiquer leurs droits. En revisitant ces histoires, nous comprenons mieux comment les mouvements féministes mondiaux, bien que différents dans leurs approches et leurs contextes, partagent un objectif commun. C’est la liberté et l’autonomie pour toutes les femmes.

TAMA CESAR

photo:dr

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