Née à Abobo et élevée à Divo, Badolo Adèle est bien plus qu’une simple comédienne.
Fille d’un ancien amoureux de lutte et pratiquant bénévole venu chercher fortune en Côte d’Ivoire, elle est la quatrième d’une fratrie de six enfants. Et la seule fille.
Dès son jeune âge, elle a montré un intérêt certain pour le sport, suivant les traces de son père, mais dans une version moderne. Elle a choisi le judo, une discipline où elle a rapidement brillé sous la tutelle de Firmin Zokou au Casa de Deux Plateaux. Atteignant la ceinture marron et se faisant remarquer lors des championnats de 2008.
Pourtant, malgré ses prouesses sportives, Adèle ressent le besoin de s’exprimer autrement.
C’est lors de cette quête qu’elle rencontre Ildevert Meda, une figure emblématique du théâtre burkinabé.
Ce dernier lui conseille de se tourner vers le théâtre pour affiner ses compétences d’actrice. Il lui explique que cette discipline lui permettrait de mieux comprendre la psychologie des personnages. Grâce à des répétitions approfondies et une exploration continue de divers aspects des rôles.
Encouragée, Adèle s’inscrit au “Théâtre Évasion” pour une formation de trois ans. Ses talents sur scène ne passent pas inaperçus, et elle obtient une bourse d’études de trois ans. *
C’est à l’École Supérieure de Théâtre Jean-Pierre Guingané de Ouagadougou.
Elle se lance alors pleinement dans le théâtre, jouant dans une vingtaine de pièces, dont le classique “Je veux voir Mioussov” de 1947, démontrant une versatilité impressionnante et un talent indéniable pour l’humour.
chez Jade
Aujourd’hui, Badolo Adèle est une artiste qui se rêve au sommet du 7e art. De retour à Abidjan après un séjour à Ouagadougou, elle se dit émerveillée par l’espace Jade, un lieu qu’elle recommande chaudement : “C’est un espace sublime, j’y suis désormais. Pour ceux qui, comme moi, sont toujours en mouvement, c’est une adresse à connaître.” Ses cheveux hirsutes, qu’elle arbore depuis 12 ans, symbolisent son esprit libre et sa créativité débordante.
Toujours prête à surprendre et à émouvoir, sur un tatami, sur les planches d’un théâtre ou devant la caméra.
MARIE GNIALET
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
