Hommage : Daniel Zongo, le géant silencieux continue de briller

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Le 15 août, jour de l’Assomption, marquera le dixième anniversaire de la disparition de Daniel Zongo.

Un géant silencieux dont l’héritage continue d’éclairer les sentiers de la recherche et de l’écriture.
Professeur, docteur, chercheur en zootechnie animale, il a œuvré à l’École Supérieure de Science Agronomique (ESA) de 1987 à 2009. Il y a terminé son parcours en tant que directeur du laboratoire de physiologie et d’écophysiologie.

Daniel Zongo n’était pas seulement un scientifique brillant. Il était un bâtisseur, un homme dont la passion pour la science animale a traversé les frontières. Conseiller technique pour sept ministres, notamment dans les domaines de la production animale, halieutique et de l’agriculture. Il était un pilier dont la sagesse et l’expertise ont nourri les politiques agricoles de la Côte d’Ivoire et au-delà.

Ses talents ne se limitaient pas aux confins de la salle de classe ou du laboratoire.

Consultant de renom pour les pays du Maghreb, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, il a su faire résonner sa voix dans les cercles les plus influents. Réalisant plus d’une dizaine de missions pour la Banque Africaine de Développement. Ses publications, plus de cinquante articles scientifiques et une dizaine d’ouvrages, sont aujourd’hui des références incontournables dans son domaine.

Mais au-delà de l’homme de science, il y avait l’écrivain, le poète, celui qui savait que les mots ont le pouvoir de guérir les plaies du temps. Membre fondateur de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire, aux côtés de figures illustres telles que feu Paul Ahizi, Joseph Anouma et Maurice Bandama, Daniel Zongo a contribué à l’ouvrage “Portrait des siècles meurtris – Anthologie de la poésie de Côte d’Ivoire“. Ensemble, ils ont immortalisé les voix des siècles, offrant au monde un trésor de poésie ivoirienne. Livre sorti des fabriques des Editions nouvelles du sud. Il est lauréat du prix Cauris d’or en 1975, prix de poésie à Tours (France). Egalement premier lauréat du prix Armand Deron de l’Institut de médecine tropicale de Anvers (Belgique) en 1992.

Daniel Zongo, en ce jour qui célèbre l’élévation, nous rappelle que les âmes grandes ne disparaissent jamais. Elles continuent de vivre, dans les mots qu’elles ont laissés, dans les idées qu’elles ont semées, dans les vies qu’elles ont transformées. En ce 15 août, nous honorons non seulement un chercheur et un écrivain. Mais un polyglotte ( Bambara ,Mooré, Agni , Baoulé, Français Anglais) homme dont la lumière continue de briller, dix ans après son départ.

AK

photo: dr

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