Revers majeur pour l’armée malienne et ses alliés russes dans le nord du Mali

11 mois

L’armée malienne et ses alliés russes ont subi l’un de leurs plus gros revers depuis des années dans le nord du Mali, encaissant de lourdes pertes après des combats contre les rebelles séparatistes et une attaque des djihadistes.

Un coup dur pour Wagner en Afrique

Selon John Lechner, chercheur indépendant et auteur d’un livre à paraître sur Wagner, « il s’agit probablement de la perte la plus importante que la milice russe ait subie en Afrique au cours d’une seule bataille ». Bien qu’aucun bilan officiel n’ait été communiqué, l’armée malienne a reconnu « un nombre important de morts » à Tinzaouatène, près de la frontière algérienne. Une chaîne Telegram associée à la milice russe Wagner a confirmé des pertes dans leurs rangs et la mort d’un commandant.

Les séparatistes et djihadistes revendiquent des victoires

Les séparatistes ont revendiqué « une victoire éclatante », l’un de leurs cadres évoquant des dizaines de morts parmi les Russes. De leur côté, les djihadistes du JNIM, affiliés à Al Qaïda, ont affirmé avoir tué 50 Russes et 10 Maliens. Ces revendications soulèvent des questions sur les raisons de cet échec et ses implications futures.

Contexte et implications

Après avoir rompu l’alliance avec la France pour se tourner vers la Russie en 2022, la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a fait de la reconquête du territoire national sa priorité. Les hostilités avaient repris en août 2023 après huit ans d’accalmie entre les belligérants. L’offensive de l’armée avait culminé en novembre par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste, un succès symbolique largement salué au Mali.

Quelles conséquences pour l’avenir ?

Cet échec à Tinzaouatène pourrait marquer un tournant dans la stratégie militaire de la junte malienne et de ses alliés russes. La perte de nombreux combattants et de matériel pourrait affaiblir leur position dans la région et renforcer la détermination des groupes rebelles et djihadistes. La situation reste volatile et pourrait entraîner une escalade des violences dans le nord du Mali.

POUVOIRS MAGAZINE

OPINIONS

DU MEME SUJET

Burkina Faso: Capitaine Traoré: « Nous avons nos Wagners »

« Les accords diplomatiques avec la France ne sont pas arrêtés. Il

Burkina Faso: Les salaires prélevés pour la guerre

Les membres du gouvernement ont décidé de céder 5% de leur salaire