Vendredi soir et à peine élue nouvelle Présidente de l’Assemblée Nationale française, Yael Braun-Pivet s’obligeait à annoncer l’annulation et la reprise du premier tour de l élection de ses vices présidents pour cause de bourrage d’urne.
Les traits tirés de fatigue, tant elle a du batailler pour obtenir une alliance circonstancielle. Laquelle la porte au perchoir, la nouvelle Présidente devait déclarer dans l’après-midi.
“Les scrutateurs ont procédé au dépouillement du premier tour de scrutin pour l’élection des vice-présidents. À l’issue du dépouillement, il est apparu que dix enveloppes en trop avaient été déposées dans les urnes”.
Et de préciser avec fermeté :
« Conformément à la position unanime des scrutateurs que j’ai consultés, nous allons devoir refaire le scrutin. Dans la mesure où les résultats aboutissaient à de trop faibles écarts ». Avant de conclure par une instruction à l’endroit des auteurs de cette intrusion démocratique :« vous ne pouvez pas en aucun cas voter pour un collègue absent ».
Et cela se passe en France sous la présidence d’ Emmanuel Macron. Déjà le tour de force qu’a réussi le camp présidentielle de maîtriser l’Assemblée nationale alors qu’il n’a pas remportée les législatives est anti démocratiques.
Et si l’on ajoute cette tâche des enveloppes supplémentaires, Marianne devrait être moins encline à donner des leçons de démocratie. Surtout que l’on se souvient qu’en 2010 dans un pays chaud, un candidat présidentiel avait demandé un recomptage des bulletins. Cela en réponse à la Communauté internationale, mobilisée par la France de Sarkozy Nicolas lui avait servi une brochette de bombes fumantes avant de procéder à son arrestation et son expédition à la Haye.
TAMA CESAR
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
