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SOTRA : caisse noire?

Depuis juin 2024, la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) se trouve plongée dans une crise financière sans précédent.

Marquée par une série d’incidents qui pourraient compromettre sérieusement son fonctionnement. Selon des sources internes bien informées, l’entreprise fait face à des retards de paiement des salaires. Une situation qui pourrait déclencher une protestation généralisée parmi ses employés dans les jours à venir.

Les tensions au sein de la SOTRA sont exacerbées par l’incertitude persistante autour du non-paiement des salaires du mois de juin. Exacerbant ainsi l’agitation parmi les travailleurs, comme l’indique notre source. En réponse à cette crise imminente, la direction, confrontée à une situation critique, s’efforce de contenir le mécontentement grandissant et de prévenir une grève dévastatrice.

Meïté Bouaké, actuel directeur de la SOTRA et figure de proue logistique et de transport du RHDP, a été un ardent promoteur de la “renaissance” de l’entreprise. Depuis qu’il en assume la direction en 2011. Cependant, des préoccupations émergent quant à l’utilisation des fonds de l’entreprise. Notamment pour les activités politiques du parti. La question se pose sur la transparence des transactions liées aux nombreux autobus mobilisés pour le transport des militants. Lors des meetings à travers le pays.

Sotra: caisse noire

L’avenir immédiat de la SOTRA est suspendu à la résolution de cette crise financière qui ne cesse de s’aggraver. Malgré les tentatives de gestion de crise de la part de la direction. Avec un parc de 1050 autobus et près de 4000 employés, l’entreprise a joué un rôle crucial en transportant environ 238 millions de passagers en 2023. Enregistrant ainsi une augmentation significative de son chiffre d’affaires à hauteur de 11,55%, soit 37,81 milliards de francs CFA. Le capital social de la SOTRA, passé de 50 millions en 1960 à 3 milliards de FCFA en 1983, reflète son importance stratégique. Dans le paysage économique ivoirien, avec une participation majoritaire de l’État à hauteur de 60,13%. Suivie par IRISBUS/IVECO à 39,80% et le District d’Abidjan à 0,07%.

L’issue de cette crise aura des répercussions majeures non seulement pour la SOTRA et ses employés. Mais aussi pour l’ensemble du secteur des transports en Côte d’Ivoire. Soulignant ainsi l’importance critique de trouver rapidement une solution viable à cette impasse financière.

Olivier Gbadié

photo: dr

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