28 juin 2016-28 juin 2024, c’était le procès de Simone Gbagbo, il y a 8 ans.
On jugeait Simone Gbagbo, l’ex première dame pour crimes contre l’humanité à Abidjan. L’audition d’un témoin à charge, chef de milice a marqué ce procès. Ce milicien a en effet ce mardi 28 juin, accusé l’ex-Première dame d’avoir financé la répression durant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
Moïse Metchro Harolde Metch, dit « colonel H », milicien est arrivé à l’audience menotté. Il s’est présenté comme le « chef du Groupement des patriotes pour la paix (GPP) ». C’était une milice constituées en septembre 2002 après le coup d’État manqué de la rébellion contre le président Gbagbo.
« J’appartenais au GPP, une branche de la galaxie patriotique [mouvement proche du régime de Laurent Gbagbo. Simone Gbagbo était la financière des patriotes, dont le GPP« , avait affirmé Moïse Metch à la barre. « Le GPP est né dans le but de maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir« , avait-il martelé.
Premier témoin à charge, l’ex-milicien a expliqué pendant près d’une heure le rôle et les actions de son mouvement. « Notre rôle était de réprimer les manifestations de l’opposition pro-Ouattara de l’époque, a-t-il déclaré. Nous disposions de cartes professionnelles qui nous permettaient de porter des armes. Avec ces armes, nous intimidions les militants de l’opposition en procédant par moments à des incursions musclées dans les mosquées. »
E.G.
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POUVOIRS MAGAZINE