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Tiburce Koffi: « J’ai signé un pacte »

Tiburce Koffi : « J’ai trouvé scandaleux qu’on dise que je suis grand prix ‘‘Bernard Dadié’’. 

Et quand j’arrive pour être consacré, je n’aie pas droit à la parole. On ne me présente pas, on ne présente pas Bernard Dadié. En lieu et place on fait des discours sans même me nommer. Il fallait que je fasse ce coup de gueule pour ne pas que ça arrive à d’autres écrivains. Et c’est pour marquer le coup que j’ai refusé le million qui accompagne ce prix. C’est pour dire à ce pays et à tous ceux qui vont inviter des écrivains quelque part, qu’un écrivain ce n’est pas n’importe qui. Un penseur ce n’est pas n’importe qui.

Ne pas donner la parole à un écrivain, c’est une grave injure. Je suis écrivain. Cela signifie que j’ai signé un pacte avec le mot, avec la langue avec le verbe. C’est cela un écrivain. Dans un salon le point nodal c’est le discours de l’écrivain qui rentre dans les mémoires. »

Propos retranscrits par

HARON LESLIE

POUVOIRS MAGAZINE

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