Site icon Pouvoirs-Magazine

Pulchérie Gbalet prête à aller au PPA.

Sur son tricot il est écrit : « Faisons rayonner l’Afrique » pour son nouveau combat. C’est que cette dame de 50 ans veut, pour que l’Afrique rayonne et soit moins honteuse, ne tourner le dos à aucun combat. 

On la voit partout où non pas la violence, ou les armes mais la parole, le mot gicle, le propos prenne place. Alors on voit sa silhouette dans les spectacles de Slam pour que « les slameurs ne se sentent pas seuls et qu’ils n’aient pas peur de faire la prison après avoir dénoncé ce qui ne pas »

On peut même  en être sûr, sa formation de sociologue la rend encline à tous les combats en vue de protéger les ressorts de la société. On l’avait vu au Mali lorsque les 49 militaires ivoiriens avaient été arrêtés, Pulchérie avait eu son mot à dire en dépit du caractère hyper sensible du dossier. Pulchérie Gbalet est activement engagée dans le syndicalisme, en tant que membres de syndicats ou en soutenant les luttes des travailleurs. Leur engagement peut influencer leur recherche et leur compréhension du syndicalisme

Contre le troisième mandat du Président Ouattara favorisé par la nouvelle constitution, elle a du faire la prison et est devenue depuis une figure de la société civile ivoirienne.

Puis emprisonnée à plusieurs autres reprises, Pulchérie Gbalet est désormais à la tête de la Coalition des victimes et des menacés de déguerpissements (Covimede-CI), une organisation créée pour défendre les habitants expulsés lors des destructions de quartiers précaires menées depuis février par les pouvoirs publics à Abidjan.

Elle tient à faire respecter les plans d’urbanisme et engager une politique de décentralisation réaliste afin de garantir un développement inclusif. Selon elle, on n’a pas le droit d’expulser des habitants de cette façon.

Elle est prête à retourner au pôle pénitentiaire d’Abidjan ou PPA, anciennement connu sous le nom de maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ou MACA, prison ivoirienne située à Abidjan, Yopougon pour cette cause des déguerpis.

Ancienne responsable syndicale au Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), où elle a travaillé de 1998 à 2020, déjà elle y faisait parler d’elle.

JULIEN BOUABRE

POUVOIRS MAGAZINE

Quitter la version mobile