Acquitté des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la CPI en janvier 2019, récemment gracié par le président Alassane Ouattara après avoir
La perte du pouvoir et surtout des conditions de cette perte de pouvoir a déclenché dans l’entourage de Laurent Gbagbo un changement d’attitudes. Les gens autour, la cour n’est plus prête à le suivre aveuglement.
Après avoir cru en sa toute puissance, et perdu – par sa faute- le pouvoir, les Gbagboïtes n’obéissent plus ni à l’œil ni au doigt au leader.
Et vivent une situation ambiguë parce qu’ils n’ont pas non plus le courage d’aller voir ailleurs.
Un Pdciste au Rhdp, ça passe car le Rdr lui-même est outrancièrement transfuge du Pdci. La Racine politique est la même.
Mais un Ppac-Ci au Pdci ou au Rhdp c’est aujourd’hui une alliance dont les critiques sont difficiles à supporter
D’autre part, les guerres de positionnement en interne ne s’estompent pas.
L’influence de Nadi Bamba, l’épouse en seconde noce considérée comme militante de dernière heure et de base affective est contestée. Elle vient d’ailleurs.
Gbagbo a voulu en créant le Ppa-Ci , que le Fpi change.
Mais ces nouvelles personnes sont boudées. Même Stéphane Kipré qui a dissous son propre parti pour rejoindre le Ppa-CI n’est pas vraiment en droit de réclamer son positionnement en interne.
Il est taxé de gendre et de secondairement légitime.
Illégitime devant de hautes figures de départ comme Lasm Blaisse, Koua Justin, Damanas Pickass qui sans le hurler rejettent cette forme de leadership
Pire le parti lui-même et l’idéologie seule ne suffisent pas.
Tout comme ne saurait suffire un programme de gouvernement brandit à la face fermée d’une population à moitié analphabète.
Surtout quand la majorité des aspects de ce programme ont été appliqués. Et ont fait la preuve de choses pas très significatives et pas tangibles.
Le discours du Ppa-Ci n’est pas neuf, encore moins novateur.
Il ne passe pas. Il ne passera pas parce qu’en face, un jeune électeur de 18 à 30 ans ne jure que par l’argent la valeur drapeau de la nation.
L’argent, le Ppa-Ci n’en a pas et n’avait pas su à l’époque des années populistes du front en faire un bel usage.
Le parti vit la crise de la modernité et la seule chose qui lui reste, le corps ayant pris un coup c’est l’esprit Gbagbo.
JULEIN BOUABRE
POUVOIRS MAGAZINE