68% des français désapprouveraient les propos tenus par leur Président Emmanuel Macron, affirmant que l’ «envoi de troupes au sol en Ukraine » contre la Russie, « n’est pas exclu ».
Se posant en véritable chef de guerre, le 28 février passé, Emmanuel Macron révèlera plus tard qu’il s’agissait pour lui « d’une ambiguïté stratégique » de nature à livrer un message ferme à Vladimir Poutine le Président russe dont le pays est en guerre contre l’Ukraine voisine.
Sauf que l’allié américain de Macron, déclare dans la foulée : ‘ Il n’y aura pas de troupes américaine en Ukraine” suivi des sujets du Roi Charles : “Le Royaume-Uni n’a pas l’intention de déployer largement des troupes en Ukraine”, et d’autres encore tels que l’Allemagne, la Pologne, la Roumanie etc.
Cette vague de désolidarisation est-elle le signe que Poutine sème la terreur ou d’un manque de leadership de la France ?
Avant d’y réfléchir tombe la réponse du Kremlin: « Cela n’est pas dans l’intérêt des occidentaux » d’envoyer des troupes en Ukraine. Froid, court et lourd, cet avertissement ne provoque pas de réaction verbale lors que comme un coup de massue l’affaire des “écoutes des Chefs d’état majors allemands” éclate, révélée par la chaine russe RT.
Si certains doutent de la fidélité de la traduction, l’essentiel est que les plus hauts gradés allemands, dans cet élément sonore capté sur une plateforme digitale, évoquent les scénarii d’utilisation de leurs missiles Taurus KEPD 350 contre des objectifs militaires russes en faveur de l’Ukraine. Cette révélation plonge le Chancelier allemand dans une colère à peine contenue et le pousse à évoquer une enquête, très profonde, très rapide, sur cette affaire très grave. Grosse gène surtout, que Olaf Scholz refuse depuis toujours d’envoyer des missiles longues portées en Ukraine contre la Russie.
Comment des hauts gradés d’un pays comme l’Allemagne peuvent-ils tenir une réunion si stratégique sur une plateforme non sécurisée ? Au-delà du tollé, c’est le coup porté par Poutine qui interpelle. Etre capable d’intercepter, de garder et de diffuser un enregistrement aussi important relève de la compétence stratégique. Et d’une pierre plusieurs coups.
La réponse est donnée àEmmanuel Macron : “Tes troupes ne seraient même pas en route vers moi que je le saurai, regarde un peu comment je suis dans le commerce des plus puissants de l’un des plus puissants d’entre vous.” « Tu vois, ce n’est vraiment de votre intérêt de faire ça », semble lui dire Poutine. Emmanuel Macron aura beau souligné qu’il maintient sa position, clarifié ses déclarations, l’ours blanc reste placide et prépare certainement son prochain coup.
Au jeu de la stratégie, la Russie de Poutine semble avoir le coup d’avance, surtout que son rival américain ne s’en sort ni avec son ex président de milliardaire ni avec le Premier Ministre israélien rouge d’une colère vengeresse. Pour sûr, nul n’est pas eu besoin de se tirer dessus dans cette passe d’armes entre chefs d’état alors que Macron utilise les média, Poutine utilise ce qui sert aux média d’aujourd’hui: Le digital.
TAMA CESAR
POUVOIRS MAGAZINE