Hier le naira a encore chuté à 1 524 nairas pour 1 dollar, soit 600 francs Cfa ce qui représente une perte de valeur de 230 % au cours de la dernière année. Les conséquences sont graves pour le Nigéria.
Désormais le pouvoir d’achat de la monnaie a diminué et est devenu faible. Cela signifie que les Nigérians peuvent acheter moins de biens et de services avec la même quantité d’argent, ce qui affecte le niveau de vie des citoyens.
Les investisseurs nationaux et étrangers grincent des dents et hésitent à investir dans le pays. Ce qui va, à terme, affecter la croissance économique globale et créer des incertitudes sur les marchés financiers.
Les pauvres, la basse classe subissent un impact disproportionné car ils consacrent eux une plus grande partie de leur budget aux dépenses de base, telles que l’alimentation et le logement. Les inégalités économiques se renforcent davantage
Tout est devenu cher et ils sont nombreux à n’assurer d’un seul repas par jour.
Les dernières statistiques gouvernementales publiées jeudi ont montré que le taux d’inflation en janvier a atteint 29,9 %, son plus haut niveau depuis 1996, principalement en raison de la hausse des prix alimentaires et des boissons non alcoolisées.
Cela aggrave une situation déjà difficile, réduisant davantage les revenus et les économies tout en mettant sous pression des millions de personnes déjà aux prises avec des difficultés en raison des réformes gouvernementales ayant entraîné la suppression des subventions sur le gaz, ce qui a triplé les prix du gaz et fait augmenter les tarifs des transports.
Avec une population de plus de 210 millions d’habitants, le Nigeria n’est pas seulement le pays le plus peuplé d’Afrique mais aussi la plus grande économie du continent.
Son PIB est principalement tiré par le secteur des services, tels que les technologies de l’information et la banque, suivi par le secteur industriel, comprenant les entreprises de fabrication et de transformation, puis l’agriculture
Le président Tinubu lui-même a ordonné la libération de produits alimentaires tels que des céréales des réserves gouvernementales, entre autres palliatifs, pour aider à atténuer les effets des difficultés économiques.
Le gouvernement a également déclaré qu’il prévoyait de mettre en place un conseil des produits de base pour aider à réguler la flambée des prix des biens et services.
JM AHOUSSY
POUVOIRS MAGAZINE