6 février 12e Journée mondiale de lutte contre la mutilation : 4,4 millions de filles excisées cette année

2 ans

Aujourd’hui mardi 6 février marque la 12e Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines . Si celles-ci ont bien diminué au cours des trente dernières années, on compte encore au moins 200 millions de survivantes de ce fléau

Dans 6 ans, l’année 2030 est l’horizon fixé par les Nations unies pour éradiquer définitivement l’excision à échelle du globe. Les mutilations génitales féminines (MGF) sont définies par l’Organisation mondiale de la santé comme  toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales.

Selon les estimations de l’OMS , entre 130 et 140 millions de femmes ont subi une mutilation génitale. La Côte d’Ivoire est un des pays d’Afrique les plus touchés par la pratique de l’excision et on estime à 36% le nombre de femmes excisées dans le pays. Dire que la pratique persiste relève donc de l’euphémisme.

Les mutilations génitales féminines, dont l’excision, recouvrent un ensemble de pratiques aboutissant à l’ablation partielle ou totale ou à l’altération des organes génitaux féminins externes pour des raisons non médicales.

3 millions de filles mutilées chaque année

Mais cette année 2024, près de 4,4 millions de filles risquent d’être victimes d’excision dans le monde entier, projette le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa).

L’opération est généralement pratiquée sur les petites filles et parfois sur des femmes sur le point de se marier, enceintes de leur premier enfant ou qui viennent de donner naissance.

Souvent pratiquée par des praticiens traditionnels comme les exciseuses et les accoucheuses, l’opération se fait sans anesthésie avec des ciseaux, des lames de rasoir ou des couteaux. L’intervention est toujours traumatisante et peut entrainer des complications telles que les douleurs, l’état de choc et même parfois la mort.

MARIE GNIALET

POUVOIRS MAGAZINE

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