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Cocanphonie, la cour des comptes à la tâche.

Pour sûr, Alassane Ouattara aura fait sa part pour offrir à l’Afrique qui se presse sur les bords de la lagune Ebrié,  la meilleure CAN de l’histoire footballistique du continent. Et pour joindre l’acte à la parole, l’ouverture de cette joute footballistique a été magnifique.

Tous les pays présents se sont sentis honorés. La Côte d’Ivoire elle même la première.  La fresque proposée par Georges Momboye allia la beauté aux symboles de la diversité des peuples ivoiriens.
Si le Goli et le Wembelé trônaient au dessus du stade d’Ebimpé, sur le podium, le Zaouli charmait comme d’habitude de ses pas et sa posture, alors que le Boloy de Korhogo était revisité sur la pelouse. En père qui se réjouit du bonheur servi à famille et invités, Ado était aux anges. Pourtant, en homme méticuleux gardant toujours le nord, les gradins dégarnis ont certainement attiré son attention.
Pourquoi si peu de spectateurs pour une si belle cérémonie, alors que la structure en charge de l’organisation, le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Cocan) avait annoncé un Sold out.
C’est à dire que tous les tickets au moins du premier tour, étaient vendus. Alors où sont passés les spectateurs? Dehors les rues bondées de supporters festifs et agités, étaient très animés. D’un autre côté,  de nombreux candidats à la tribune, cherchaient désespérément des tickets. Passée l’euphorie de la cérémonie d’ouverture, la situation ne s’améliore guère au jour II de la compétition. Des délégations de supporters venus du Cameroun et de Guinée notamment, se plaignent d’avoir en vain fait le déplacement jusqu’à Yamoussoukro sans pouvoir être au stade, faute de tickets. Où sont donc passés les tickets de la CAN? Alors que tous s’indignent de cet état de fait, le Cocan se mure dans un silence et mandate quelques influenceurs pour éteindre les rumeurs. Les tickets auraient été achetés en stock par des revendeurs qui peinent à les écouler, faute de circuit de vente huilée. Incapable donc d’assumer les failles de cette organisation qui entache la belle cérémonie d’ouverture, l’image de la Côte d’Ivoire et met en courroux certainement le Président Ouattara, le Cocan entretient la cacophonie et s’en remet à Robert Beugré Mambé, nouveau Premier ministre en charge aussi des sports. Celui ci parle peu et demande 48 heures pour résoudre le problème.
Attendons pour voir. Pour sûr Ado est hors de cause, il a dégagé des moyens financiers et logistiques  importants, mis en place les structures requises. La Fédération Ivoirienne de Football, elle, n’en ayant pas fini avec ses “rouages” ne saurait être d’aucun secours, bien au contraire.  Mais à la face du monde, c’est un problème de gouvernance des ressources qui est mis au grand jour. A l’orée de 2025, le rapport 2024 de la Cour des comptes promet.
Tama César.
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