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Eugène Zadi : « Il m’a harcelé ! ….»

L’auteur de « L’Âme Cassée » explique dans ce bref ENTRETIEN, les enjeux dans son livre dont la dédicace est prévue pour le mercredi 22 novembre prochain à la librairie Carrefour Siloé

 Pouvoirs :  Pourquoi avoir choisi cette date et ce lieu pour votre dédicace?

Eugène Zadi : Il n’y a aucune raison particulière concernant la date. Je pense même que la dédicace est un peu tardive puisque le livre est sorti en mars dernier. S’agissant du lieu, j’avais voulu le GRTO, actuel CNRTO qui fut le sanctuaire du Pr Zadi Zaourou. Malheureusement, cela n’a pas été possible à cause d’un malheureux concours de circonstances.

Pouvoirs : Zio Moussa doit présenter l’ouvrage. Pour quelles raisons?

EZ: Zio que j’appelle affectueusement Zied est un vieil ami mais surtout un grand journaliste, assurément l’une des meilleurs plumes d’Afrique francophone. J’ai un faible pour le grand esprit.

Aussi faut-il noter qu’il m’a harcelé comme jamais je ne l’ai été et ceci pendant des années afin que j’écrive un livre. A chacune de nos rencontres, en toutes circonstances, c’était son mot d’accueil ou d’au revoir qu’il me glissait à l’oreille : Zied, me disait-il car c’est ainsi qu’il m’appelle également, « peu importe ce qu’il faut que tu écrives mais il te faut publier un bouquin. » Puisqu’il a engrammé cette idée dans mon cerveau, qui mieux que lui pouvait présenter l’Âme cassée aux lecteurs.

Pouvoirs : Qu’est-ce qui explique le choix de Fausséni Dembélé, le Directeur Général de la RTI ?

EZ : J’ai d’abord et avant tout choisi l‘homme, le jeune ami et le journaliste, le confrère Al Sény. Par tous les temps et au cœur des vents contraires, il s’est toujours enquis de mes nouvelles. C’est un homme de grandes valeurs humaines et intellectuelles.

Pouvoirs :  la poésie est restrictive et sélective. Qu’avez-vous contre la masse?

EZ : J’ai d’abord voulu exprimer des sentiments, débusquer ensuite, puis extraire au dedans de moi les flèches empoisonnées des émotions enfouies qui me rongeaient pendant une des pires et affreuses périodes qui ont marqué ma vie. Pour me soigner afin de guérir du lot d’épreuves qui me submergeaient, il ne fallait pas un romain et encore moins un essai mais plutôt, une parole.

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C’est ainsi que j’ai entrepris de me parler à moi-même d’une parole curative. Seule la parole poétique pouvait guérir mon âme cassée par une cascade de trahisons et de déceptions. Ça n’est que bien plus tard que j’ai pensé au lecteur lorsqu’une de mes nièces qui veillait sur moi m’a dit que mes poèmes pouvaient être publiées.

Pouvoirs : Quelles sont les réactions du public, de l’éditeur, de vos proches ?

EZ : Sorti du quiproquo avec l’éditeur, – je pensais que c’était à lui de faire la publicité de ses auteurs-, c’est véritablement maintenant que j’entame la promotion de mon recueil de poèmes avec la plus grande lucidité d’abord parce que la poésie ne se vend pas comme de petits gâteaux au chocolat. Ensuite parce qu’ils sont durs, ces temps de galère pour tous. Cependant, n’oublions pas qu’un cachet d’un jet poétique peut guérir l’âme, et l’âme, le corps.

Propos recueillis  par

A.K.

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