Les élèves africains d’un certain âge ont été nourris aux mamelles de « Tribaliques « , un recueil de nouvelles qui l’a révélé au monde de la pensée. Henri Lopes l’auteur de cet ouvrage est décédé hier.
La nouvelle est tombée hier: Henri Lopes est décédé à Suresnes, en France à 86 ans. L’ancien premier ministre du congo Brazzaville pendant 2 ans était connu du monde politique. Connu aussi du monde diplomatique puisqu’il a été ambassadeur. C’était enfin et c’est surement ce qu’on retiendra un écrivain qui s’est battu pour la cause de la littérature africaine dont il usait pour faire bouger les lignes dans un continent qu’il aimait de tout son cœur et pour lequel, il laissait sa silhouette trainer dans les salons de livres dont il était assez souvent l’invité.
Ses livres portent les stigmates d’une enfance un peu douloureuse, car l’auteur métis est né de deux parents métis tous les deux abandonnés par leurs pères blancs. Il se réfugie dans l’écriture pour soigner ce manque pour justifier son appartenance au monde noir lui qui vient à l’écriture après la découverte dans une bibliothèque du livre: « Anthologie de la littérature nègre et malgache ».
« Tiens, nous aussi nous écrivons? « se demande t-il dans cette exclamation. Il vient ainsi d’espérer écrire.
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Il livre « Tribaliques » un texte qui présente Kalala, un docteur qui aime son travail. Il a fait ses études en France avec un ensemble de camarades qui sont tous devenus cadres. Ndozi et Kalala se retrouvaient un soir autour d’une bouteille de whisky et commentèrent l’arrestation d’un de leurs collègues, maître Epayo.
Avec ce livre il devient « Grand prix littéraire d’Afrique noire » en 1972
On lui doit aussi La nouvelle romance (1976), Sans Tams-tams (1977), Le pleurer-rire (1983), Le chercheur d’Afriques (1990), Sur l’autre rive (1992). En 1993, l’académie française lui décerne le grand prix de la Francophonie
Marie-Joseph-Henri Lopes, plus connu sous son nom de plume Henri Lopes, était né à Léopoldville en 1937, avait étudié entre Brazzaville (Congo) et Bangui (Centrafrique) avant de poursuivre des études supérieures à Nantes et Paris (France), à la Sorbonnes où il retourne pour donner des cours après y en avoir pris.
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