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Metro abidjanais : Des déguerpis fatigués de patienter

En grande pompe, a été annoncé le dédommagement des habitants impactés par la construction du métro dans plusieurs cités.

Si dans certains quartiers quelques habitants, les bénéficiaires de petits montants ont été dédommagés, dans la majorité des cas, ceux à qui l’Etat doit des sommes importantes ne sont pas encore en possession de leurs dus. On avait parlé de dédommagement après 6 mois puis 10 mois, aujourd’hui voilà bien un à deux ans que certains, bien qu’ayant quitté leurs sites initiaux sont invités à patienter pour toucher leurs montants.

Au niveau des impactés de la commune de Port-Bouët par exemple, particulièrement les bâtiments 27, 28 et 29 faisant face au 43ème Bima, 59 impactés dont 42 ont signé leurs certificats de compensation et leurs dossiers sont en cours de traitement pour le paiement depuis plus d’un an. L’équipe de la CE-PAR continue de les recevoir quotidiennement au Plateau pour être indemnisés mais toujours rien. Le calvaire se situe surtout au niveau des propriétaires d’entreprises qui n’ont plus d’activités et donc plus d’entrées d’argent.

Pire, pendant qu’ils patientent, de nouveaux documents insolites pour la plupart qui paradoxalement n’ont pas été demandés à ceux qui les ont devancés, leur sont exigés “pour éviter de nous payer râlent les frustrés qui affichent des signes d’impatience”.

Anyama, Port-Bouet, les cas sont nombreux de plaintes de déguerpis forcés généralement illégaux au regard du droit international des droits de l’homme,. Les pays africains sont signataires de traités internationaux qui protègent les droits des personnes affectées par de tels déplacements, tels que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Il est important que les organisations de la société civile, les médias et les organismes de surveillance puissent suivre les processus de déguerpissement et s’assurer que les droits des personnes déplacées sont respectés. Le gouvernement Patrick Achi est selon certains plaignants, également tenu responsable en ce moment de violations des droits de l’homme. Car les besoins spécifiques des groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées doivent être pris en compte dans le processus de dédommagement et de réinstallation.

Il est essentiel que chaque cas de déguerpissement soit examiné individuellement en fonction de ses circonstances spécifiques, et que des mesures appropriées soient prises pour garantir que les droits des personnes déguerpies sont respectés. Cela nécessite une collaboration entre les gouvernements, les organisations de la société civile, les experts en droits de l’homme et les communautés elles-mêmes pour trouver des solutions justes et équitables.

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