Opinion: Que valent nos médias?

Presque tout le monde est informé par la rumeur. En ces circonstances et vu la gravité c est l’officiel qui fait fois.  Et là, trou noir. Le silence des médias ivoiriens est criant. La lumière viendra bien évidemment de la France. France 24 se part de rouge et fait son breaking news. « Urgent ». L ancien président de Côte d Ivoire Henri Konan Bedie est décédé.

Profitant de la vacuité, elle fait le service attendu avec des mots bien en mission. Le frais défunt aurait eu un malaise dans son  » fief » de Daoukro qui n est rien d’autre que sa ville natale. Son brillant cursus académique perlé de diplôme en droit, doctorat en sciences économiques et du certificat d aptitude à la profession d avocat obtenu avant ses trente ans, sont mis entre prarenthèses. La chroniqueuse, bien choisie d ebene passe aux choses sérieuses.

Elle rappelle, Bedié l’inventeur de l Ivoirité,  concept sur mesure contre son adversaire Alassane Ouattara,  a créé donc les conditions de la crise en Côte d’Ivoire et le coup d état dont il a été victime en 1999.  En gros il l’a bien cherché. Aucune mention sur son parcours professionnel, qui réserve pourtant de vraies pépites. Elle résume son parcours politique à, la tête du PDCI.  And so on and so forth.  Un boulevard lui est offert. Elle s’en donne à cœur joie. Pendant ce temps, que font les héritiers d Houpuhouet Boigny. Installés sur les plateaux de la RTI, cirés par la redevance prélevée sur les populations, des invités disent débattre des Coup d état en Afrique.

Ils ignorent pourtant  ce qui se passent à 3 km du lieu où ils discutent, transportés par des affaires à mille kilomètres et qui ne les regardent que trés peu. En plus ils semblent ne pas savoir de quoi ils parlent. Bref, résultat. La mission de service public de l’information est une fois de.plus sous traitée par la France. Pendant que les mandatés locaux, souvent lauréats de Prix Ebony et ou d’Excellence, excellent justement à faire tout sauf l’essentiel. Informer, justement et à temps.