Il pleuvait quand Awa Ehoura a été ensevelie, le week-end dernier au cimetière de Koumassi, en présence des membres de ses familles biologiques et spirituelles restés dignes.
Etait présent le président de l’Ong des personnes en situations de handicap visuel. Pourquoi? Parce qu’au moment de quitter les humains, Awa Ehoura que ces derniers regardaient à la télévision ne voyait plus. Elle était très affaiblie et avait perdu la vue. Alors pour communiquer, elle usait des doigts. Pour dire oui, elle ne réagissait pas et pour refuser elle serait la main.
La journaliste émérite avait appris l’alphabet braille en 48 heures seulement.
Etaient également présents une pléthore de journalistes qui lui reconnaissaient tous son talent.
Etaient présentes aussi les filles du lycée de jeunes filles de Bouaké avec lesquelles elle avait hissé le handball ivoirien à un haut niveau.
Le pasteur de l’église missionnaire « La réconciliation de Yopougon », le révérend Anicet Judicael Liadé a invité l’assistance à tirer leçon de cette haine inutile que nous avons nous Ivoiriens entretenus. Son impact négatif sur la santé mentale et son incapacité à résoudre des problèmes aura conduit à des impasses. C’est cette haine politique qui empêché la communication constructive avec Awa Ehoura et gaspillée l’énergie émotionnelle considérable détournant l’attention des aspects positifs de la vie et de la recherche de solutions positives aux problèmes et conduisant à un emprisonnement émotionnel.
Décédé dans la nuit du mardi au mercredi 6 juillet, Awa Ehoura Wattara, née le 15 mars 1962 à Bouaké, figure de proue de la sphère journalistique télévisée dans les années 90-2000, a été ensevelie le samedi 22 juillet, après avoir obtenue une licence en histoire, été championne d’Afrique de Handball cadet et sénior, enseignante puis journaliste sportive le 1er avril 1996 à la Rti, et finalement directrice de la chaine 1 en 2001 qu’elle quittera en 2012, après la crise électorale que la Côte d’Ivoire a connu.
POUVOIRS MAGAZINE