Il est l’auteur de « C’est comment comment » un refrain qui n’a laissé personne indifférent. Il revient après plus d’une décennie d’exil avec un titre dans lequel il veut changer le regard posé sur la commune d’Abobo.
Vous sortez un album Pouvez-vous nous le présenter.
Après plusieurs années de silence, c’est normal que je serve à mon public un album tout frais pour reprendre là où nous nous sommes arrêtés.
Alors oui, il y a un album qui sera annoncé par plusieurs titres dont le premier intitulé LES NOUCHIS CHOCO D’ABOBO. Il est arrangé délicatement par Isaac Pharez et mixé par le Maestro Freddy Assogba qui n’est plus à présenter au regard de ce qu’il a fait et continue de faire dans la carrière des artistes.
Quand est prévue la sortie?
Je suis conscient que mon public d’ici et d’ailleurs me réclame sur la scène à travers de nouvelles sonorités. Je lui demande d’être juste un peu patient car une fois lancé, la machine ne s’arrêtera plus. Le vrai Zouglou à l’état pur auquel j’ai habitué mes fans regagnera leur quotidien.
Vous vantez Abobo pour quelles raisons?
Laissez-moi vous parler de l’une des communes les plus belles du pays et même d’Afrique. J’ai même envie d’ajouter du monde. Une commune dont les habitants sont friands de générosité, de respect et d’hospitalité.
Hélas, ma terre, mon Abobo a été Sali et souillé par une indignation due à certains comportements inhumains et déplacés causée par des éléments que je ne peux citer.
En tant que fils de cette belle commune dans laquelle mon adolescence a été magnifique, je me dois de redorer l’image de la jeunesse en particulier celle de la commune populaire d’Abobo.
Afin de voir mes frères et sœurs vivre dans la paix et surtout dans la sécurité.
Cissé, un jeune coiffeur artiste originaire d’Abobo pense comme vous qu’il faut déconstruire le narratif sur cette commune, que pensez-vous de lui?
Je salue toutes initiatives qui concourent à un Abobo nouveau. Car c’est ensemble qu’on pourra porter haut nos couleurs et mener à bien cette intention commune.
Ibrahim le prophète, j’admire beaucoup ce jeune académicien venu en Europe dans l’espoir de jouer au foot et qui aujourd’hui fait partie des meilleurs coiffeurs de Paris.
Et si vous le citez c’est bien sûr parce qu’il est motivé comme jamais par amour pour sa commune.
Il organise d’ailleurs l’un des plus grands festivals de coiffure qui réunit plusieurs coiffeurs de divers horizons, en majorité ceux de la diaspora ici à Paris. Et franchement c’est une personne à encourager. Je lui accorde tout mon soutien et je suis là pour tout besoin.
Ensemble on va plus loin.
POUVOIRS MAGAZINE
