Invitée des Jfead, Anne Marie Konan Payne, Conseiller technique du premier ministre parle du rapport digitalisation-femme leader
En quoi le digital est plus important pour la femme?
Pour la femme dans le domaine de l’administration, le digital représente beaucoup. La femme administrateur est toujours sur plusieurs fronts: la famille, les enfants, les engagements sociétaux, les charges professionnelles etc.. Et le digital est le moyen qui permet d’être multitâche et d’assurer plusieurs activités. C’est une chance pour la femme administrateur. Il a multiplié la capacité d’agir et d’assurer toutes ces responsabilités en interagissant avec le personnel de maisons pendant qu’on travaille au bureau avec ses collaborateurs. Il est donc urgent d’acquérir de vraies compétences en matière digitale. Et pour la femme, c’est plus important que pour les hommes parce qu’on a de tout temps été sur plusieurs fronts à la fois.
Il faut rendre accessible les services de digitalisation et ça tombe bien, c’est une dame qui est la Directrice en charge du digital et cela peut constituer un créneau pour booster les capacités digitales de la femme. C’est une relation à exploiter pour permettre aux femmes administrateurs de se doter de ces compétences.
Comment expliquer que certains soient réfractaires au digital?
La digitalisation implique la transformation, la conduite du changement. Quand on reçoit une nouvelle adresse e-mail par exemple, il faut cesser d’utiliser le yahoo.fr.
Pour arriver à ce changement, il faut comprendre le fonctionnement, les contraintes de chaque administration. Il faut aussi comprendre que la digitalisation est une chaine de métier. Ce n’est pas que des contenants, c’est aussi des contenus. Et le plus dur ce sont eux. Il y a pour des contenus des responsables et pareil pour les contenants. Il faut arriver à créer entre eux une synergie entre les responsables informatiques et les responsables de communication.
Le fait est que tout changement implique et présente une part de mystère et dès que survient une difficulté on revient à ses anciennes habitudes qui sont plus rassurantes.
Certains sont encore agrippés à la trace du papier et ne sont pas rassurés par le numérique
Dans le plan d’action du gouvernement et le premier ministre le souligne très souvent, il y a qu’il faut que nous transformions la culture administrative. On ne peut pas transformer une société sans transformer l’administration et cette transformation doit bien comprendre et intégrer le digital comme moyen.
POUVOIRS MAGAZINE