Le commandant du Bataillon d’Intervention Aéroporté (BIA), sous la révolution, le colonel à la retraite Boukary Kaboré dit Le lion est décédé des suites de maladie, à l’âge de 73 ans.
Né le 22 mai 1950 à Poa dans la province du Bulkiemdé, Le lion a, de 1961 à 1974, fait ses études au Prytanée militaire de Kadiogo (PMK) où il obtient le baccalauréat avant de faire son entrée en 1974, à l’académie militaire de Yaoundé et sort sous-lieutenant en 1977. Et en 1981, il est certifié professeur d’éducation physique et sportive à la suite d’une formation à l’Institut de la jeunesse et des sports de Yaoundé. Après l’assassinat de son compagnon Thomas Sankara, il a été forcé à s’exiler au Ghana voisin après l’attaque de son camp le 27 octobre 1987, qui lui a coûté la vie de plusieurs de ses hommes. Il n’est revenu au pays qu’en 1991.
Il crée par la suite sa formation politique le Parti pour l’Unité nationale et le Développement (PUND). Il a été candidat à la présidentielle de 2010. L’homme était connu pour son verbe cru. Il avait par exemple dit de Blaise Compaoré qu’il était jaloux de Thomas Sankara. “Il était jaloux, il pensait que si lui il prenait la place de Thomas Sankara, les gens allaient l’applaudir. Or, Thomas-là (Thomas Sankara), c’est son travail qui faisait qu’il était aimé. Il aimait aussi les gens et les gens l’aimaient. Pendant que tout le monde se sacrifie, lui (Blaise Compaoré), il se saoule. C’est un vrai soulard”
On se souviendra aussi qu’il était favorable pour une armée réunifiée entre le président du Ghana, Jerry Rawlings et celle de Thomas Sankara. “L’unité entre le Burkina et le Ghana était entre les mains de Le Lion. Et moi, j’avais dit au PF (président du Faso, Thomas Sankara) que l’unité va commencer par l’armée des deux pays”, relate l’ex-homme fort du BIA.
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