Gaz lacrymogènes, hurlement, matraque en vue, hier vendredi 14 avril c’est une jeunesse en larmes et difficile à contenir qui est venue accompagner à sa dernière demeure, Nizar Issaoui, un ancien joueur de football professionnel de 35 ans, mort jeudi 13 avril des suites de ses blessures après s’être immolé lundi devant le district de police de Haffouz pour protester contre la vie chère. Le footballeur a été pris à partie par des policiers au moment où il dénonçait la cherté de la vie. On voudra se souvenir que le printemps arabe a démarré par une autolyse pyromane. Adel Khazri, qui subvenait aux besoins de sa famille en vendant des cigarettes à la sauvette, s’était lui avant, immolé par le feu un mardi sur l’avenue Habib Bourguiba de Tunis, haut lieu de la révolution de janvier 2011, une révolte qui avait été déclenchée par l’immolation d’un autre marchand ambulant excédé par la misère.
POUVOIRS MAGAZINE