A 82 ans, le Président de la fédération française de football (Fff) vient de démissionner.
C’était prévisible, surtout après l’attaque de Zidane qui avait choqué toute la France, ses inconvenances avec le ballon d’or Benzema et aussi ses propos misogynes. Le Graet part mais il a su tisser un réseau au-delà du cercle socialiste de ses débuts, s’offrant une ligne directe avec l’Élysée, de François Hollande jusqu’à Emmanuel Macron.
Arrivé à la tête de la FFF sur les ruines de Knysna et de la débâcle du Mondial 2010, Le Graët reste le bâtisseur de la deuxième étoile gagnée par l’équipe de Didier Deschamps. Avec lui, le football féminin s’est aussi développé, avec un envol du nombre de licenciées et une visibilité accrue pour le Championnat avec Canal+ en diffuseur et Arkema en sponsor-titre.
Il s’était imposé dans la France du foot en présidant la Ligue professionnelle de 1991 à 2000 et en procédant au toilettage de la gestion des clubs, avec l’instauration de la DNCG (l’instance de surveillance de la santé financière des clubs français) et est entré en collision frontale avec Bernard Tapie au moment de l’affaire VA-OM (1993), ce qui a renforcé sa stature.
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