Le ministre de la communication et l’économie numérique du Mali , conseiller des Présidents Rwandais, Togolais, Tchadiens explique sa foi en l’avenir.
Comment la jeunesse africaine peut s’en sortir au niveau de l’économie numérique ?
Ce qui se fabrique convient mais pas totalement à nos besoins. J’invite les jeunes africains à concevoir des logiciels, à faire des applications qui ne sont rien d’autres que des solutions récurrentes à des problèmes récurrents. Si on leur donne l’opportunité de les concevoir, ils trouveront des solutions à nos problèmes à nous. Imaginez une application d’un jeune africain que chaque africain achète à seulement 500f Cfa.
La population s’élevant à 1 milliard 200 millions, ce jeune serait riche. Si 10 % des Africains l’achetaient, ça lui ferait 120 millions Cfa. Les opportunités existent donc bel et bien en Afrique.
C’est ce challenge que nous tentons de relever avec « Smart Africain ». Pour que tout le monde se sente concerné, nous avons confié une responsabilité à chaque pays entrant. C’est très dynamique et ça révolutionne le continent africain.
Comment ira le Mali ?
Les gens ont mésestimé les jeunes qui ont pris le pouvoir au Mali. Ils ont été pris pour des amateurs. A tort parce qu’ils ont la tête sur les épaules, et ils savent de quoi ils parlent. Ils mettent en place une machine infernale. Je suis très optimiste. Je pense que le pays va aller très bien, même si il y a beaucoup de choses à faire :mettre des institutions en place, continuer le débat afin de recueillir toutes les idées et d’éviter les erreurs commises par le passé.
Il faut se nourrir des expériences des prédécesseurs à la tête du pays. Ils ont certainement de bonne foi commis des erreurs que les jeunes pourront eux éviter à leur tour. Le président de la transition est très intègre que nul ne peut influencer. Il pourra mener à bien les choses et le Mali doit arriver à pouvoir produire ce qu’il consomme et consommer ce qu’il produit déjà.
Le Mali est très riche en ressources naturelles et en ressources humaines. Les ressources humaines c’est d’ailleurs le plus important, la somme des cerveaux en Afrique est énorme car ce sont eux qui mis ensemble pourront développer notre pays. Ils faut leur donner une idéologie.
Tout ça nous manquait. Je suis heureux aujourd’hui d’entendre les enfants et les adultes chanter l’hymne national. Ce n’est pas un détail. Les enfants doivent apprendre et connaître l’histoire du pays. Ils s’accepteront mieux.
Pouvoirs-Magazine