Gbagbo et Bédié qui ont entamé la politique il y a très longtemps, bien avant les années 1990, ont pressenti que leurs présences à Yamoussoukro seraient une théâtralisation de la réconciliation.
En privé, Bédié ne croit pas en la réconciliation. Il était même à Yamoussoukro jusqu’à Mercredi et est rentré à Daoukro le 5 pour éviter de s’associer à une ‘‘parade’’ ou ‘‘parodie’’.
Gbagbo quant à lui a préféré ne pas être s’exposer et être brandit à Yamoussoukro comme un trophée, surtout que la veille, il venait d’être gracié. Il a préféré se retrouver au concert d’Aicha Koné pour regarder Tshala Muana chanter.
Tous les deux anciens chefs d’Etat savent que l’enjeu est ailleurs dans trois éléments : la liste électorale, le découpage électoral et la crédibilité de la Cei, ces trois clés qui confèrent l’accessibilité au pouvoir ou la conservation du pouvoir.
Pouvoirs-Magazine