7 aout 1960, au moment où la Côte d’Ivoire entière célèbre son indépendance, Oumé est doublement en fête. L’imam Mamadou Diabaté voit sa femme Sita Fofana lui offrir un garçon. Enfin. Les 4 enfants qui ont devancé le nouveau-né sont toutes des filles. On lui donne le prénom de Seydou.
Seydou Diabaté sera appelé Cheick par une voisine sénégalaise dont le fils défunt portait ce prénom et qui ressemblerait trait pour trait à Seydou. Et comme sa mère Sita chante tout le temps, Cheick se mettra à son tour, à chanter à n’importe quelle heure. En réalité, il se rêve chanteur tout comme Firmin Djédjé son ami du quartier bété voisin.
Plus tard Firmin Djédjé initiera Cheick à la guitare et deviendra Phil Azoumé du groupe Woody. Cheick lui, finira par devenir Larry Cheick malgré un père opposé qui lui brise sa première guitare. Malgré un échec à Podium en 1980. Malgré une proposition d’emploi déclinée à la Sir.
Larry Cheick s’imposera comme un reggaeman de talent aux côtés d’Alpha avec qui il partage le même grain de voix, le même prénom, la collaboration avec le Solar system.
Touché par le diabète, il est amputé en 2016 et décède le vendredi 5 juillet 2019 à 15h. Il est enterré le 18 du même mois au cimetière d’Abobo, en nous laissant des hits comme « Massa », « Djandjou Star », « Code pénal », « Ferima », et une discographie significative :
- « Sarajevo crime » 1984
- « Code pénal » 1992
- « Les 10 commandements de Dieu Moins 1 » 1996
- « Un procès pour l’Afrique » 2002
- « Best of » 2010
Pouvoirs-Magazine